Se protéger contre plusieurs cancers avec le vaccin contre le VPH
Si vous n’avez pas reçu le vaccin contre le VPH lorsque vous étiez jeune, il n’est peut-être pas trop tard pour vous faire vacciner et profiter de ses bienfaits.
Qu’est-ce que le VPH?
Le virus du papillome humain (VPH) est très répandu. Il en existe une centaine de souches, dont environ 40 peuvent être transmis lors de tout type d’activité sexuelle (génitale, orale ou anale). On estime qu’au moins 75 % des personnes qui sont actives sexuellement auront au moins une infection à VPH au cours de leur vie.
La plupart des infections à VPH ne causent pas de symptômes et guérissent par elle-même. Toutefois, comme cela peut prendre quelques années, la personne infectée peut transmettre le virus à son ou ses partenaires sans le savoir.
On sait maintenant que certains types de VPH sont associés à un risque faible de cancer et d’autres à un risque élevé de cancer.
- Les VPH à faible risque n’augmentent pas le risque de développer un cancer, mais ils peuvent causer des verrues génitales (condylomes) qui sont difficiles à détecter, car elles sont très petites, plates ou situées à l’intérieur du corps. On estime que 90 % des verrues génitales sont causés par les souches VPH 6 et VPH 11.
- Comme le nom l’indique, les VPH à risque élevé (p. ex. VPH 16 et VPH 18) sont associés à un risque plus élevé de développer un cancer.
Quels cancers sont attribuables au VPH?
Lorsqu’une infection par un VPH à risque élevé persiste, elle peut entraîner des changements dans les cellules qui peuvent favoriser le développement d’un cancer. Les VPH 16 et 18 causent par exemple :
- 70 % des cas de cancer du col de l’utérus
- 40 % des cas de cancers de la vulve et du vagin
- 40 à 50 % des cas de cancers du pénis
- 80 à 90 % des cas de cancer de l’anus (homme et femme)
- 25 à 35 % des cancers de la gorge ou de la bouche (homme et femme)
VPH chez les hommes : une infection à ne pas sous-estimer
Tous les hommes peuvent contracter une infection par le VPH, mais les hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes sont plus à risque de contracter un VPH à risque élevé de cancer.
Chez les hommes, les VPH 16 et 18 sont associés à plusieurs cancers, notamment :
- 92 % des cancers de l’anus
- 63 % des cancers du pénis
- 89 % des cancers de la gorge ou de la bouche
Quels sont les types de vaccin contre le VPH?
Au Canada, deux vaccins contre le VPH sont offerts. Ils diffèrent par le nombre de souches de VPH qui sont incluses dans le vaccin.
- Le vaccin 2vVPH protège contre les deux souches de VPH à risque élevé qui causent le plus de cancers (VPH 16 et 18).
- Le vaccin 9vVPH protège contre 9 souches de VPH, dont les souches 16 et 18 à risque élevé de cancer et les souches 6 et 11 qui sont associées aux verrues génitales.
Au Canada, la vaccination contre le VPH a commencé chez les filles en 2006. Depuis 2017, toutes les provinces ainsi que les territoires incluent la vaccination contre le VPH dans le calendrier vaccinal recommandé pour les enfants. En vaccinant les enfants avant qu’ils ne deviennent sexuellement actifs, on réduit le risque de cancer et de verrues génitales plus tard dans la vie.
Est-il trop tard pour vous faire vacciner?
Idéalement, le vaccin contre le VPH devrait être administré avant les premiers contacts sexuels. Toutefois, comme le vaccin protège contre plusieurs souches, il est possible d’en tirer des bienfaits même si on le reçoit plus tard au cours de la vie.
En effet, il peut offrir une protection contre des souches auxquelles vous n’auriez pas encore été exposées. De plus, même si vous avez déjà été exposé à l’une des souches du vaccin, vous pourriez ne pas avoir développé une protection naturelle contre cette souche. Sans vaccination, vous pourriez donc être infecté à nouveau. Par conséquent, si vous n’avez pas reçu le vaccin recommandé dans le cadre du calendrier vaccinal, il est peut-être encore pertinent de vous faire vacciner.
Les deux vaccins sont indiqués de 9 à 45 ans. Toutefois, les provinces et territoires offrent la vaccination contre le VPH gratuitement à certains adultes qui n’ont pas été vaccinés pendant l’enfance, mais généralement jusqu’à l’âge de 26 ans. Les critères varient d’une province à l’autre.
Les personnes qui ne répondent pas aux critères de gratuité peuvent tout de même se faire vacciner jusqu’à l’âge de 45 ans si elles désirent se protéger contre les infections par le VPH. Les régimes privés d’assurances médicaments peuvent le rembourser en tout ou en partie.Calendrier de vaccination, procédure et effets secondaires
Selon l’âge et l’état de santé au moment de la première injection, une, deux ou trois doses du vaccin contre le VPH seront nécessaires pour obtenir une protection optimale. Si plus d’une dose est nécessaire, elles sont administrées à 24 semaines d’intervalle.
Le vaccin est administré dans le muscle de la partie supérieure du bras. Il peut entraîner un peu de douleur, de la rougeur ou de l’enflure au site d’injection. On peut appliquer une crème anesthésiante ou une compresse froide sur le site d’injection ou prendre un antidouleur (acétaminophène ou ibuprofène) pour atténuer cet inconfort. Certaines personnes peuvent avoir des effets indésirables légers, comme des maux de tête ou de la fièvre à la suite de l’injection. Ils disparaissent généralement en un ou deux jours.
Où se faire vacciner?
Dans toutes les provinces canadiennes, les pharmaciens peuvent offrir des services de vaccination, y compris contre le VPH. Vous pourriez aussi vous faire vacciner dans un centre de soins communautaires, une clinique de vaccination ou une clinique médicale.
Si vous n’avez pas déjà reçu le vaccin contre le VPH, il n’est peut-être pas trop tard pour vous faire vacciner et ainsi réduire votre risque de développer plusieurs types de cancer. Prenez rendez-vous avec votre pharmacien. Il pourra déterminer si le vaccin contre le VPH est pertinent pour vous et vérifier si vous avez besoin d’autres vaccins en même temps.
Les services pharmaceutiques présentés dans cette section sont offerts par les pharmaciens propriétaires affiliés à Uniprix Les pharmaciens sont les seuls responsables des activités professionnelles pratiquées dans le cadre de l’exercice de la pharmacie.
*Les renseignements contenus sur ce site Web sont présentés strictement à titre informatif et ne visent pas à fournir des renseignements complets sur les sujets traités ni à remplacer les conseils d’un professionnel de la santé. Ces renseignements ne constituent pas des consultations, diagnostics ou opinions médicales, et par conséquent, ne doivent pas être interprétés comme tels. Veuillez consulter votre professionnel de la santé si vous avez des questions au sujet de votre état de santé, de vos médicaments ou de votre traitement.